Adélaïde Hautval

La psychiatre qui a tenu tête aux médecins nazis.

Denis LABAYLE
Éditions PLON (2024)
22,50 €

« Puisque vous prenez le parti des juifs, vous subirez leur sort. »

Adélaïde Hautval, alsacienne et protestante, est déportée en 1943 à Auschwitz puis à Ravensbrück. Elle n’est pourtant ni résistante, ni engagée politique, elle a simplement défendu une jeune juive rouée de coups par des SS. Affectée à l’infirmerie en tant que médecin, elle refuse catégoriquement de participer aux expérimentations sur les êtres humains. Sa pratique en psychiatrie l’aide à tenir tête aux pires médecins nazis (Wirths, Schumann, Clauberg, Mengele..).

Une fois libérée, elle renonce à sa spécialité et devient médecin scolaire. Fidèle à son humanisme, elle se révolte en octobre 1961 contre la répression mortelle des Algériens manifestant à Paris, et témoigne en 1964 au célèbre procès de Londres contre un chirurgien collaborateur ayant porté plainte pour diffamation. Le juge dira d’elle : « C’est l’une des personnes les plus courageuses à avoir témoigné devant un tribunal anglais. »

Atteinte d’une maladie incurable, elle décide de mettre fin à ses jours en 1988.

Adélaïde Hautval est la deuxième Française et le premier médecin à recevoir le titre prestigieux de Juste parmi les nations.

Denis Labayle fait vivre avec passion l’incroyable histoire de cette femme aussi modeste que courageuse. Une personnalité encore méconnue. Une conscience pour l’humanité !

Denis Labayle, médecin et écrivain, est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages (romans, récits et essais). Son dernier livre Le médecin, la liberté et la mort. Pour le droit de choisir sa fin de vie (Plon, 2022) fait aujourd’hui référence.

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Le médecin, la liberté et la mort


Denis LABAYLE
Éditions PLON (2022)
19 €

Pour le droit de choisir sa fin de vie

Le docteur Denis Labayle est l’un des très rares médecins en France à défendre depuis plus de vingt ans le droit des êtres humains à choisir leur fin de vie ainsi qu’une nouvelle conception de l’éthique médicale ajoutant au célèbre serment d’Hippocrate : « J’accompagnerai mes malades jusqu’à la fin de leur vie et je respecterai leur choix. »

Depuis plus de vingt ans, Denis Labayle, ancien chef de service hospitalier, lutte pour rendre la fin de vie plus humaine.

La loi actuelle exige des malades de ressentir des « souffrances intolérables » pour bénéficier d’une sédation profonde et continue ; elle impose la déshydratation du corps et prolonge une agonie inutile et douloureuse.

Denis Labayle prône une nouvelle éthique, libérée des dogmes et des idéologies, respectueuse avant tout de la diversité des choix des malades. En un temps où tous les pays limitrophes de l’Hexagone font évoluer leur législation, la France campe sur des positions rigides, obligeant nombre de citoyens à aller chercher à l’étranger ce que leur pays leur refuse. Pour expliquer cet
immobilisme, l’auteur en analyse les raisons et pointe les responsabilités médicales, politiques et religieuses.

Ce livre, d’une brûlante actualité, est l’histoire d’un long combat, d’une aventure humaine en faveur du respect de notre dernière liberté. Un récit nourri d’expériences, d’enquêtes et de témoignages sur un sujet qui nous concerne tous.

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Adoptée

Denis LABAYLE – Thérèse LEMOINE
Synchronique Éditions (2020)
17,90 €

Suite à un accident, Thérèse vit en fauteuil roulant depuis l’âge de vingt ans. Après un long combat solitaire contre le sort, elle s’initie à l’escrime, devient championne du monde, plusieurs fois médaillée olympique. Avec une ténacité incroyable, cette bretonne globetrotteuse traverse le monde avec son fauteuil roulant de la Thaïlande à la Colombie en passant par le Yémen, la Nouvelle Calédonie ou Madagascar. Pendant toutes ces années, le handicap ne parvient pas à effacer son désir maternel. A quarante ans, malgré le célibat, malgré son handicap, elle décide d’adopter un enfant. Elle rencontre Olga, petite fille russe de sept ans. Commence alors la plus aventureuse de ses aventures, où rien ne se passe comme prévu.

Avec le style fluide qu’on lui connait, Denis Labayle raconte l’incroyable récit de ces deux cabossés par la vie. Deux fortes personnalités qui s’attirent, se repoussent, se déchirent et s’embrassent. Un long apprentissage avant que chacun adopte l’autre. Un récit intense, émouvant et terriblement humain.

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Adoptée – Revue de presse

Entends venir l’orage

Denis Labayle
Éditions Glyphe (2019)
16 €

Françoise, employée modèle, travaille depuis vingt ans dans une grande firme informatique. Son coéquipier est le onzième salarié à mettre fin à ses jours depuis le début de l’année. Bouleversée, elle décide d’entrer en résistance au sein de son entreprise.

Au même moment, la mort brutale de Michel Delvaut, ancien PDG des Turbines Atlantiques, fait la une des médias. Si l’hypothèse du suicide se confirmait, ce serait le sixième PDG à se donner la mort en moins d’un an.

Quel lien entre ces faits divers ? Aucun, bien sûr…

Entre thriller et fable politique, ce roman d’une brûlante actualité met en scène la révolte solitaire d’une femme contre l’impitoyable monde des affaires.

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Correspondance Châtelet

Denis Labayle
Éditions Glyphe (2017)
16 €

Albert Sourniat, écrivain et critique littéraire, à la retraite depuis peu, est hanté par le souvenir de la disparition de son fils Paul, alors âgé de 17 ans.

Barbara est une Black américaine qui chante dans le métro depuis 5 ans.

La rencontre de ces deux personnages est-elle le fait du hasard ? Derrière le frôlement de leurs solitudes, se cachent des secrets, des blessures qui rapprochent : pourquoi le fils d’Albert a-t-il quitté le domicile familial ? Pourquoi Barbara s’est-elle exilée en France ?

La relation étroite entre l’écrivain et la chanteuse va aider chacun à affronter son passé.

Dans cette histoire forte, originale, écrite avec humour, on retrouve le style fluide de Denis Labayle, qui lui a valu plusieurs prix littéraires.

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PRESSE

« Par petites touches, Denis Labayle livre au lecteur les pièces d’un puzzle que seuls l’amour et la résilience peuvent reconstituer. Son style n’a rien perdu de son élégance. Ses mots sont toujours aussi sincères et authentiques. »
Dominique Cresson – Ouest-France

« On peut sans craindre voyager avec Denis Labayle. Sa mélodie en sous-sol n’a rien d’une intrigue de surface. »
Pierre Vavasseur – Le Parisien Aujourd’hui

« Ce questionnement sur les relations père-fils et la façon de reconstruire ce qui a été brisé est rendu crédible par une écriture naturelle, élégante et fluide, une écriture d’artiste, mais sans apprêt. Denis Labayle sait rendre les personnages palpables et denses. Correspondance Châtelet laissera une trace durable dans ma mémoire de lecteur. »
Jacques Tessier – Mediapart

« On est séduit par le style de Denis Labayle… incisif, précis, camusien. Sa force narrative nous tient en haleine. »
Fernand Vicari – Hegel

Dans les pas du fils

Denis Labayle, en coll avec Renaud et Tom François.
Éditions KERO (2016)
17,90 €

Existe en éditions poche Pocket 2017

Sort en bande dessinée en janvier 2021 chez Calmann-Lévy

Prix Liter’nature  2017

Entre Renaud et son fils Tom, c’est l’incompréhension. A 17 ans, l’adolescent semble glisser sur une mauvais pente : échec scolaire, violence, drogue…Convaincu que son fils doit rompre avec son environnement toxique, Renaud lui propose une aventure extraordinaire : la traversée à cheval des steppes d’Asie Centrale, aux confins du Kirghizstan. Pendant trois mois, le père et le fils vont franchir des montagnes, traverser des déserts, rencontrer des personnages insolites. Surtout ils vont vivre une incroyable aventure humaine au cours de laquelle ils seront obligés de compter l’un sur l’autre. Chacun avec son objectif : pour Renaud, aller à la rencontre de son fils ; pour Tom, découvrir un père et devenir homme.

Je n’avais jamais écrit pour d’autres. Renaud me fit un jour cette proposition : raconter la chevauchée fantastique qu’il venait de vivre aux confins du Kirghizstan. J’aurais décliné l’offre si ce récit s’était limité à la narration d’un voyage exotique, je l’ai immédiatement acceptée lorsque j’en ai appris l’enjeu : partir à la rencontre de son fils dont il se sentait séparé depuis toujours par un mur d’incompréhension. J’avais été moi-même trop longtemps confronté à une relation paternelle douloureuse pour ne pas me laisser fasciner par leur aventure. Tom et Renaud m’ont accordé une totale confiance et nous avons développé une complicité telle que, parfois, j’ai eu l’impression de participer comme une ombre à leur périple. Certaines nuits, je me suis même vu sur un cheval au galop, traversant avec eux les steppes d’Asie centrale, me demandant ensuite si je l’avais rêvé ou réellement.

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A Hambourg, peut-être …

Denis Labayle
Éditions Dialogues (2014)
19,90 €

Paris octobre 1940. Le Professeur Dejean, chirurgien français de renommée internationale, reçoit une convocation insolite. Un médecin allemand, travaillant dans un hôpital réquisitionné par l’occupant lui propose ce pacte : « Opérez avec moi certains malades difficiles et, en échange, je vous ferai livrer les médicaments dont vous manquez cruellement. »
Au nom de leur éthique, les deux chirurgiens ennemis peuvent-ils dépasser leurs antagonismes ? Pareil pacte peut-il résister à la perfidie d’une Histoire qui truque les relations humaines et brouille les règles de la morale ? Cette rencontre va mener les deux adversaires vers un destin inattendu.

Denis Labayle nous entraîne dans une aventure originale, aussi déroutante que captivante. On ne peut refermer ce livre sans se poser la question : et moi, qu’aurais-je fait ?

Hymne à l’amitié, pari sur la singularité humaine, ce roman fait partie de ceux qu’on lit d’une traite.

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PRÉSENTATION DU LIVRE

PRESSE

OUEST FRANCE : « Vous dire que c’est bien écrit est un euphémisme. Denis Labayle nous a habitués à dévorer d’une traite ses récits. Celui-ci ne déroge pas à la règle. Le dilemme est terriblement contemporain. Voilà un auteur essentiel à notre époque. »
Dominique Cresson

LE CANARD ENCHAINE : « Curieux livre, livre fort. Se lit d’une traite malgré toutes les interrogations qu’il suscite… Un bel exploit d’un roman qui interroge et « bouge les lignes » comme on dit aujourd’hui. »
André Rollin

AUJOURD’HUI, LE PARISIEN : « Coup de cœur de la semaine. Roman simple et puissant qui remue à grosses vagues la réalité de la guerre, ruine les certitudes et soigne sa chute avec des techniques scénaristes au scalpel. » Pierre Vavasseur

LE TELEGRAMME *** : « Un livre captivant de bout en bout  »
Dominique Le Bian-Rivier

SUD-OUEST *** : « Dix ans après « Parfum d’ébène », Denis Labayle a gardé la même densité dans des sujets graves, avec une écriture sensible. Il raconte combien il est difficile de juger sur les apparences. Prenant ! »

FRANCE INFO net : « Le roman de Denis Labayle nous entraine dans une aventure originale aussi déroutante que captivante… Le rythme est puissant, le ton très stylé et irréprochable. La lecture est fluide et de nombreux rebondissements maintiennent un fort suspens tout au long du roman. »

MEDIAPART : « Ce roman réussit le paradoxe de s’avaler d’un trait, mais aussi de se savourer , tellement les personnages sont forts et réussis. »
Jacques Tessier

Nord Bretagne.fr : « Pas de parti pris, juste une incroyable aventure humaine. »
Anne Bersac

 

Nouvelles sur ordonnance

Denis Labayle
Editions Dialogues
156 pages
15,90 €

Écrivain, Denis Labayle, n’oublie pas son passé de médecin hospitalier.
Au fil des nouvelles écrites dans une langue simple et pure, apparaissent les deux principaux personnages de son théâtre, le médecin et le malade, jouets du plus grand metteur en scène : la maladie. Ses personnages sont tendres, sensuels, drôles ou cruels.
Avec sa merveilleuse capacité à décrire la vie, Denis Labayle nous bouleverse dans « Le mensonge amoureux », nous scandalise avec « L’inquiétant monsieur Kervert », nous fait rire avec « Le ventre de Célestine », nous émeut en évoquant le désarroi de Jean Lentour dans « Bistrot »
Ses récits, aussi captivants qu’inattendus, nous font découvrir que la médecine, exercée avec humanité, est plus qu’une vocation ou un sacerdoce, c’est une seconde peau.
Un livre fou comme la vie.

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PRESSE

« Quand vous refermerez ce livre, il vous poursuivra encore longtemps, Denis Labayle a ce pouvoir. C’est un sorcier du récit, de la phrase qui mouche, il vous emporte immédiatement, vous bouleverse, vous fait sourire. il a ce don de nous parler à l’oreille. »
OUEST FRANCE

« Au fil d’une langue simple et pure, apparaissent les deux principaux personnages de son théâtre, le médecin et le malade, à la fois tendres, sensuels, drôles ou cruels, et jouets du plus grand des metteurs en scène : la maladie. »
LE TÉLÉGRAMME

« Ce recueil de nouvelles fort bien écrit, homogène ,et varié à la fois, apporte toute satisfaction, et pourrait faire basculer les non-amateurs de nouvelles de l’autre côté. »
EN LISANT

« Toutes ces nouvelles ont su me toucher, d’une manière ou d’une autre : l’humour, la tristesse, la tendresse, la joie qu’elles reflètent. Chacune est bien tournée. Cela respire le respect de l’être humain. »
MAGAZINE CULTURE

« Chaque nouvelle est un petit bout de vie. »
INFIRMIÈRE MAGAZINE

« Avec ce livre que vous ne lâcherez pas de la première à la dernière de ces dix nouvelles, Denis Labayle nous fait comprendre avec la plus grande délicatesse, la plus grande discrétion, la plus grande humanité, sans trace de moralisme, sans trace de didactisme mais avec un humour toujours sur le fil du rasoir, que la médecine est un métier tragique, un métier éthique, un métier à risque. »
HEGAL

Noirs en Blanc

Denis Labayle
Éditions Dialogues (2012)
19,90 €

Comment Zola Méké, jeune Africain issu d’une famille démunie, est-il devenu chirurgien à Paris ?

Pour faire ses études, Zola, adolescent, est obligé de s’exiler. D’abord à Cuba, puis en Russie et en France. Une ascension sociale terriblement coûteuse : déchirement familial, petits boulots pour survivre, racisme, tiraillement entre l’attrait d’une vie « moderne » et l’emprise de la culture originelle.

Mais ce roman est aussi une histoire forte d’amour et d’amitié entre quatre jeunes aux destins divergents. Une aventure humaine où les personnages de rencontre abondent : un idéaliste égaré, une singulière mère adoptive, un curieux chirurgien russe adepte du silence… Le tout narré d’une plume alerte où l’humour s’invite souvent.

Noirs en blanc est une fiction inspirée des témoignages de médecins étrangers travaillant dans nos hôpitaux. Il évoque la fuite des cerveaux d’Afrique : un drame pour ce continent… « Reprenez vos ONG et rendez-nous nos médecins », s’écrie Myesi, une femme chirurgien amoureuse de Zola.

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Presse

« Un roman formidable et courageux. La première partie, un Cubain aurait pu l’écrire, les deux autres, un Africain aurait aimé les écrire. »
Eduardo Manet

« Un très beau livre. »
Patrick Chamoiseau

« C’est tout l’exotisme à l’envers de ce roman qui cultive, dans la précision et la simplicité de l’écriture, de lointains cousinages avec la ferveur des récits de Joseph Kessel. »
Pierre Vavasseur – Le Parisien – Aujourd’hui

« Pour la première fois, un romancier se penche sur les destins de médecins étrangers exerçant dans les hôpitaux français. »
Coline Garré – Le quotidien du médecin.

« Tout simplement passionnant. »
Hervé Bertho – Ouest-France

« Denis Labayle livre un passionnant récit initiatique sur fond de guerre froide finissante et de fuite des cerveaux africains. »
La VIE.

« Un style fluide et bien rythmé, et l’humour souvent au rendez-vous. »
Olivier Fermé – Le Républicain

« Une histoire forte d’amour, d’amitié et d’abnégation. Une aventure humaine, jalonnée de rencontres singulières, de destins divergents. »
Dominique Le Brian-Rivier – Le Télégramme de Brest

« Une fiction passionnante, très humaine, loin de tout misérabilisme… Un roman à la fois prenant comme un policier, mais aussi passionnant pour son contexte historique et le thème central : quel avenir pour l’Afrique subsaharienne. »
Alain Tenaillon – La Revue du Praticien

« Denis Labayle dit les déchirements de l’exil, la fuite des cerveaux d’un continent saigné par la colonisation, les guerres, la corruption… Mais ses pages, pleines d’humour, disent aussi les rencontres , l’amitié et l’amour. La Vie. A lire absolument ! »
E. Debelleix – Infirmière Magazine. Mars

« Une histoire qui nous permet de nous interroger sur notre drôle de monde. L’ouvrage est facile à lire, à dévorer. Courez, achetez-le, vous ne serez pas déçus. »
Nadia Sahel – C senors.com

« Une jolie découverte. Captivée dès les premières pages, on s’attache rapidement à Zola… Un roman plein d’humour, d’amour et cinglant de réalité. »
Cassandra – L’air du temps

« Vous allez adorer l’histoire de Zola Méké. Bonne lecture. »
Reader’s Digest

Rouge majeur : Extraits

Denis Labayle
Synchronique Éditions (2018)
8 euros 90

« Le 5 mars 1955, Nicolas de Staël assiste à un concert au théâtre Marigny, à Paris. Bouleversé par la musique d’Anton Webern, il décide de traduire par la peinture son émotion. Dix jours plus tard, il se jette par la fenêtre de son atelier. Pourquoi un artiste jeune, séduisant, au faîte de sa gloire met-il fin à ses jours ? Jack Tiberton, journaliste au Washington Tribune, est le seul à connaître la vérité car, pendant ces dix jours, il était là. Il a tout vu, tout entendu, et surtout tout noté. »

PRIX DES LECTEURS DE BRIVE 2009

 

Présentation complète de l’ouvrage

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Extraits

 

Extrait 1

« Nous continuons à longer les quais de la Seine, toujours aussi déserts, sans savoir jusqu’où. L’enthousiasme de Nicolas de Staël est tel que je ne ressens plus la crainte du danger. Il s’interrompt, se plante devant moi, me prend par les épaules : « Jack – vous permettez que je vous appelle Jack ? -, vous êtes le premier à qui je l’annonce : j’ai l’intention de peindre l’œuvre de ma vie. Une toile immense, peut-être la plus grande de toutes. Un tableau digne de mes maîtres, Vélasquez et Rembrandt. Je dis immense, pas seulement en taille. Non, immense par le sujet, par les couleurs, par l’ambition. Je veux que ceux qui viendront plus tard l’admirer entendent ma musique… »

Extrait 2

« Au matin, je sors difficilement du sommeil, monte à l’atelier prendre de ses nouvelles, frappe à la porte. J’entends sa voix gutturale : « C’est toi, Jack ? ». Il m’ouvre et j’ai un mouvement de recul : il est hirsute, pas rasé, les paupières gonflées de fatigue, les mains et la blouse maquillées d’un rouge sang. « Quel jour sommes-nous ?
Lundi.
Depuis quand sommes-nous à Antibes ?
Une semaine environ.
Déjà…
Tu as beaucoup travaillé ? » Il s’écarte, et la vision de la toile provoque en moi un véritable choc. Je pose mes affaires sur la table et me laisse choir sur le canapé. La toile, hier encore immaculée, est maintenant envahie de rouge. Un rouge riche de mille teintes. Non pas le rouge homogène, foncé et velouté d’un rideau de théâtre, mais des rouges multiples, vifs, rutilants. Je ne comprends pas comment il a réussi à couvrir l’immensité de la surface en une seule nuit, même à coups de brosses. « Qu’en penses-tu ? » Je reste silencieux, hypnotisé. Il y a dans cette couleur, peut-être, le feu de la vie, mais je ne peux m’empêcher de penser à celui du sang et de la mort. En tout cas je n’entends rien de la musique qu’il prétendait restituer. Comme je reste muet, il poursuit avec une satisfaction manifeste : « Voici la couleur attendue : du rouge jusqu’à l’horizon, là où le soleil meurt, là où la lave devient incandescente. C’est un feu immense ! De là va naître l’orchestre, et ensuite la musique… J’ai trop longtemps peint des impressions rassurantes. Aujourd’hui, ce rouge m’habite, j’y puise une force nouvelle, j’affronte la violence. » Plus je découvre la toile, plus je trouve qu’il en émane un souffle tragique, même à ce stade, à peine ébauchée, avec un long chemin encore à parcourir. « Alors, tu ne dis rien ?
Je suis impressionné… C’est intéressant… J’attends pour me prononcer.
Mais enfin, reconnais, c’est bien parti ? » Tout est encore trop brut, je ne peux au début du gué connaître la force du torrent qui va surgir. Nicolas va-t-il ouvrir les vannes de son inspiration et réaliser l’œuvre maîtresse dont il rêve ? Je me contente d’un prudent « Faut voir », et il paraît déçu. Au-delà de la fatigue, son visage semble plus détendu, sa peau plus colorée. Il a perdu ce regard triste et sévère qu’il s’adressait à lui-même comme la preuve d’une insatisfaction permanente. »